Pyrrhus, à qui ses États pouvaient fournir à peine 10 000 soldats, résolut d'asservir le monde. Grâce à l'anarchie qui continuait de régner dans la succession d'Alexandre, il conquit la moitié de la Macédoine, puis le reste de cette contrée et finalement perdit à nouveau le tout, chassé par Lysimaque avec qui il avait partagé son royaume. Pyrrhus, bien qu'il fut un des plus formidable généraux de l'histoire, n'était qu'un piètre homme politique, qui ne savait pas exploiter ses avantages et qui dispersait bien trop souvent ses efforts.
La victoire d'Héraclée qu'il remporta sur les Romains, épouvantés à la vue des éléphants, parut un instant lui donner raison. Une seconde victoire fut remportée à la bataille d'Ausculum mais lui coûta si cher qu'il se fit appeler en Sicile par les cités grecques pour éviter un nouvel affrontement avec les Romains. Il aurait d'ailleurs déclaré, à l'issue de cette bataille : « Si nous devons remporter une autre victoire sur les Romains, nous sommes perdus ». Les victoires de Pyrrhus, si chèrement acquises sont à l'origne de l'expression « victoire à la Pyrrhus » qui désigne une bataille gagnée au prix de lourdes pertes.